Rishikesh et Haridwar: Yoga et Kumb Mela
Une fois les passeports déposés dans les ambassades, les premiers jours de visite ont été pour Rishikesh et Haridwar, pour une thématique plutot "spirituelle".
Haridwar est une des 4 villes saintes indienne où a lieu la Khumba Mela (la fete de la cruche) un grand pélerinage hindou qui a lieu tout les 12 ans. Lors de ce grand pélerinage, considéré comme le plus grand rassemblement humain au monde, les pelerins viennents s'immerger dans les eaux sacrées du Gange. Des dates précises, calculées en fonctions des astres, sont définies pour ces bains et les cérémonies commencent par les défilés de sâdhus, les hommes saints hindous. En présence de ces ascètes qui ont choisi une vie de réflexion et de denuement, on se sent un peu sur une autre planète. Les Naga Baba, par exemple, guerriers de Shiva sont reconnaissables au trident qu'ils portent. La plupart sont des hommes d'age respectables, certains se baladent complètement nus, d'autres ont le corps recouvert de cendres, quasiment tous arborent une longue barbe et des dreads à faire palir d'envie n'importe quel rasta.
Les sâdhus se reconnaissent à la couleur de leurs vêtements (quand ils le portent): orange, souvent un pagne ou juste un drap. Ils passent beaucoup de temps à la médtation, au yoga et à l'étude des textes (ainsi qu'à fumer et a dormir aussi)
Pour les pelerins hindous, le Gange représente toujours un lieu saint, mais à Rishikesh et Haridwar, il l'est d'autant plus car la ville se trouve à l'endrot où le fleuve sort des montagnes pour rejoindre la plaine. Pendant la Khumba Mela c'est aussi l'occasion pour eux de recevoir la bénédiction des sâdhus qu'ils remunerent en échange par des offrandes.
En ville, les endroits aménagés où les gens vont s'immerger sont appelés Ghat. Les gens viennent faire leur bain en famille ou entre amis dans une ambiance bon enfant. Dans le bus qui m'emmène à Haridwar (sympathique nuit de bus pour faire 280km) la plupart de mes voisins n'ont pour seul bagage qu'une serviette, ils vont vraisemblablement faire l'aller-retour pour la journée. Les indiens sont pudiques et les bains se font en sari pour les femmes.
Si Haridwar attire de nombreux pelerins et sâdhus, les occidentaux se regroupent à Rishikesh "capitale du yoga". Les Beattles ont fait connaitre le coin en y passant quelques mois. On y croise une faune très hétéroclite, et assez cocasse, de jeunes baba, de vieux hippies, des gens qui se baladent en psalmodiant "Hare Krishna hare Rama", des jeunes filles passant des retraites en Ashram (centre d'apprentissage du yoga et de la méditation), des personnes à la recherche de leur moi intérieur etc. Il parait de bon goût d'arborer une longue chevelure, des habits bariolés et un tas de colliers ou bracelets; je fais de mon mieux pour me fondre dans la masse mais mes basket et mon pantalon de rando dénote un peu... Comme souvent en Inde dans ce genre de ville, la viande y est interdite (mais pas les cigarettes de bob marley). Tout cela sonne un petit peu faux, et terriblement touristique, mais l'endroit est néanmoins paisible et les pelerins indiens sont tout de meme nombreux à venir. En revanche le nombre de sâdhus mendiants y est aussi très élévés et le touriste est largement sollicité à soulager son âme, et sa bourse.
Meme si nous sortons tout juste de l'hiver, la température est déjà trés agréable ici et la température du Gange n'a rien a envier aux plages bretonnes en plein été. D'ailleurs des descentes en rafting sont aussi organisées sur le Gange, assez pratique pour concilier loisir et religion, il suffit de tomber à l'eau à la fin de la descente pour une petite purification. Ils sont fort en marketing quand meme...
Le Rajasthan: A Udaipur et Pushkar, au pays des Rajputs et des Mughals.
Pour une deuxième escapade en dehors de Delhi, je pars dans le sud du Rajasthan, dans les villes d'Udaipur et Pushkar. Le site d'Udaipur est très joli, la ville est construite au bord du lac Pichola, qui malheureusement tend à s'assécher ces dernières années. Le lac compte deux petites îles sur lesquelles sont construites de beaux palais et donne une atmosphère paisble à la ville.
La ville attire de nombreux visiteurs et l'assèchement du lac menace à terme l'industrie touristique et ses nombreux revenus. Chose qui semble assez inedite pour l'Inde, une conscience environnementale semble naitre. Par exemple des bateaux marchant à l'énergie solaire sont censés etre utilisés pour promener les touristes sur le lac - mais tout ceux que j'ai vu tournaient au pétrole. Sinon le nombre de motos et de rickshaws semblent aussi important que dans les autres villes: ils envahissent tout.
Au Rajjasthan, il y a un son qu'on n'avait pas entendu depuis longtemps, c'est l'appel du muezzin à la prière. Les mosquée cotoient les temples et la minorité musulmane est remarquable. Dans cette région aux portes du désert, on sent déjà l'influence de la Perse. C'est amusant et interessant de suivre l'évolution progressive au cours de notre voyage. Nous avions commencé par les pays bouddhistes que sont la Mongolie et la Chine, puis le Népal où se trouvaient mélés hindouisme et bouddhisme, l'Inde où la population musulmane se fait plus importante avant de rejoindre le Pakistan, entièrement musulman. Tout cela assez progressivement.
Il est aussi interessant de noter que les envahisseurs Mughals, qui ont amenés l'Islam en Inde, tirent leur nom de la region d'origine des timurides (dont ils descendent): le Moghulistan "la terre des Mongols": des steppes d'asie centrale autrefois conquise par Gengis Khan...
Parmi tous les petits métiers qui se pratiquent au coin de la rue, ou sur un bord de trottoir en Inde: cireur de chaussures, barbier, vendeur de thé etc. il en est un que je n'avais jamais vu avant: laveur d'oreille. Je flanais dans la rue quand un gars arrive, armé de ses coton-tiges: "ear cleaning sir ?" "Euh non, pas là, ça ira". "Mais si, je te fais un essai gratuit, vas-y". Et ça a l'air de marcher, on peut ainsi voir des personnes se faire laver les oreilles au coin d'une rue.. Je pense qu'il y a une idée à creuser pour notre ministre de l'emploi. Etant donné la propreté pour le moins douteuse des draps dans certains hotels, il pourrait aussi y avoir des enleveur de puces, mais pour l'instant seuls les singes font ça bien.
Pushkar, voilà encore une ville sacrée, iIl y en a décidément beaucoup en Inde. Dans cette petite ville, qui entoure un lac (malheureusement à sec) on trouve de nombreux temples et ghats où les devots viennent faire leurs ablutions. Tandis que pour les croyants, un bain dans le lac sacré absout les péchés et peut guérir les maladies de peau, des analyses de la qualité de l'eau ces dernières années montraient une sous-oxygénation et une pollution de l'eau. Finalement l'érosion du site (déforestation), l'épuisement des nappes phréatiques dû a un sur developpement des infrastructures touristique et le pompage de l'eau pour l'agriculture ont eu raison du lac. Dans ce climat semi-aride ou les températures grimpent à 45°C en été, les 2 mois de moussons ne suffisent plus pour alimenter le lac et des travaux de desenvasement sont en cours depuis l'annéee dernière. Mais il est possible qu'il soit déjà trop tard...
Comme souvent, on detruit ce qu'on était venu admirer, il n'est pas facile de mesurer la portée de ses actes.
La surexploitation touristique du lieu fausse un peu la visite (avec la présence importante de touristes israeliens, l'hebreu semble devenir la seconde langue de la ville: de très nombreux panneaux et informations sont ecrits dans cette langue) mais en parcourant les ruelles aux temples cachés, on retrouve la ferveur des pelerins hindous, le pittoresque de cette ville (considérée comme l'une des plus ancienne de l'Inde) et la tranquilité de ses habitants.
Shâh Jahan, 5ème empereur Mughal, est connu pour la sépulture qu'il fit construire pour sa femme préférée, Mumtâz Mahal, morte en couche. En tant que bon touriste et pour suivre les conseils de Clément je me devais de passer à Agra pour prendre ma photo.
A 10 km d'Agra le bus de nuit ui m'emmenait depuis Pushkar s'est arreté, le chauffeur ne voulait pas aller plus loin: Aujourd'hui c'est "holy", il risque d'y avoir de l'animation en ville. Pour cette grande fete hindou (comme ils en ont souvent), la tradition est de se peinturlurer mutuellement dans la rue à l'aide de poudre colorée et d'eau, on peut aussi agrémenter les festivités par quelques verres de wisky et des feux dans la rue. Mais l'ambiance était très bon enfant et les gens ouvert et souriant. Par contre je n'ai pas réussi à en savoir plus sur le pourquoi du comment de cette fête. " C'est Holy, c'est tout".
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Myriam (vendredi, 05 mars 2010 00:23)
Excellent! On attend maintenant avec impatience le recit et les photos de Nico :)
Vous vous etes remis en route?
Bisous
Piju (samedi, 06 mars 2010 20:16)
Il a du en falloir plusieurs des bains pour te purifier, non?
Vince BZH (dimanche, 07 mars 2010 17:53)
Super récit !
J'ai aimé : les 3 frères sur leur banc, on pourrait presque croire à une parodie des inconnus !!!
J'ai moins aimé : l'insinuation que la mer en Bretagne est fraîche !!!
On a l'impression à la lecture que ce visage de l'Inde vous ravit davantage. Bonne route, kenavo
Agnès (dimanche, 07 mars 2010 18:38)
Ben moi je crois que c'est l'hippopotame ! j'ai beaucoup médité ce temps-ci ..
Le souriant marchand ambulant a utilisé la brosse à reluire pour se coiffer !!
Bonne continuation et ...soyez prudents
Bises de maman
u=306987 (dimanche, 05 mai 2013 17:17)
This is a great write-up! Thank you for sharing with us!
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