Kathmandou - Butwal : les vallées montagneuses, 375 km du 31/01 au 05/02
Apres 10 semaines de pause dans la capitale népalaise, la deuxieme phase du voyage touche a sa fin et le "retour" commence. Cela fait un peu bizarre de quitter les enfants avec qui on a passe les 2 derniers mois, sachant qu'il y a peu de chance qu'on les revoit, et puis on commencait a se sentir un peu chez nous dans cette ville! Mais la perspective de nouvelles decouvertes et rencontres n'est pas pour nous deplaire non plus et nous sommes content de reprendre la route. Pour le depart, nous avons le droit a la traditionnelle "tika", une marque apposee sur le front faite de poudre rouge et de riz pour souhaiter un bon voyage.
Nous disons aussi aurevoir aux autres volontaires avec qui on a partage la maison et c'est (re)parti!
L'itineraire suivi au Nepal passe par Pokhara, la deuxieme ville du pays, puis rejoint le Terai. Comme Pokhara est plus basse que Katmandou et qu'on rejoint ensuite la plaine on s'est inocemment dit que la route allait descendre. Cette conclusion quelque peu hative a l'avantage de ne pas decourager les troupes avant le depart mais presente aussi l'inconvenient d'etre completement fausse... La route suit les vallees encaissees du centre du pays et passe donc la ou elle peut, jouant un peu aux montagnes russes.
L'avantage c'est que comme nous suivons la seule route goudronnee du pays allant vers l'ouest, il y a des habitations tout le long, nous n'avons pas besoin de porter de nourriture (ni meme de cuisiner). On trouve des pompes a eau dans tous les villages et nos estomacs, peut-etre endurcis par ces derniers mois, ne bronchent maintenant plus malgre les boui-bouis plus que douteux et tous nos tests: "Bon, si la on est pas malade, je crois qu'on est bon.."
Avant d'arriver a Pokhara, nous voulons aller visiter Bandipur, un village typique Newar, ancienne etape sur la route marchande entre l'Inde et le Tibet. Mais cette petite bourgade sympathique ne s'est pas laissee atteindre si facilement!
Perchee a 800m au-dessus de la route, apres les 80km de la journee nous n'avons pas pu aller tres loin dans la cote qui y mene et avons planter la tente rapidement. Le lendemain, a peine repartis, la chaine de Romain casse. Comme Romain a perdu notre multi-tool des le 3eme jour en Mongolie (a l'epoque nous etions un peu inquiets a l'idee de traverser 1500km de piste sans outils, mais bon, finalement c'est passé) et que le derive-chaine rachete a Oulan-Bator a aussi casse depuis, on bidouille et decidons d'y aller en stop.
Rapidement une moto s'arrete mais a 3 dessus, elle peine un peu! Et dans un virage un peu raide, se cabre et nous voila tous par terre; un peu sonnés nous preferons finir a pied. Au retour c'est une jeep qui nous prend mais nous n'avons pas fait 1 km qu'un pneu eclate. Finalement c'est avec deux motards que nous redescendrons au campement. Et Bandipur dans tout ca? C'est en effet un village bien conserve, loin de toute agitation et qui jouit d'une tres belle vue, du haut de son belvedere.
Pokhara est, elle aussi, situee dans un environnement exeptionnel, au bord d'un lac et au pied du massif des Annapurnas. Point de depart de fameux treks, la ville est tres visitee par les touristes-randonneurs et deux centres sont maintenant bien distincs entre la vieille ville aux temples et petites ruelles et celui aux magasins de montagnes et agences de rafting. Cependant la deuxieme ville du pays a gardée une taille presque humaine et la circulation n'y est pas encore cauchemardesque.
Sur la route, nous nous arretons une nuit chez Rajkumar, qui parle un peu francais car il a etudié quelques temps a l'alliance francaise. Cependant c'est en Angleterre qu'il veut partir faire un master, sa demande de visa est en cours. Son pere est de la caste des brahmanes (la plus haute caste) mais sa mere n'etant pas brahmane elle-meme, lui est "retrogradé" a Chhetri, la caste en-dessous. Les mariages entre castes differentes ne sont pas la coutume et sont tres rares en zone rurale mais les nouvelles generations "occidentalisees" font maintenant plus facilement fi de ces regles. Rajkumar, lui, ne croient pas aux castes et considere cela juste comme une simple tradition.
Les mois d'hiver, meme s'ils ne sont pas tres froids dans les vallees nepalaises ne sont pas les plus agreables non plus car l'humidite est assez importante. Il y a souvent de la brume qui reduit la visibilite et nous craignions de ne pas pouvoir apercevoir les beaux sommets surplombant Pokhara. Nous y sommes arrivés dans les nuages mais finalement le lendemain matin nous avons eu la bonne surprise d'un lever de soleil degagé, d'autant plus agreable qu'on ne s'y attendait pas.
Cela rend aussi le camping un peu penible car au matin la toile de tente est trempee a l'interieur aussi bien qu'a l'exterieur. Du coup on doit attendre que le soleil vienne rechauffer tout ca ou on fait une pause sechage un peu plus tard.
En dehors des villes, les travaux effectués par les népalais sont toujours tres exigeant physiquement. Que ce soit pour cultiver dans les champs, casser des pierres au marteau dans les carrieres, porter des hottes de bois ou de gravas, decouper des pieces de metal, toutes ces activites sont executees a l'aide de la seule force humaine. Nous nous sentons bien chanceux de pouvoir suer pour notre plaisir et la futilite de notre voyage doit parfois leur paraitre bien incomprehensible.
Sur le bord des routes c'est principalement des champs de blé, de choux ou de moutarde, qui donnent aux paysages de jolies couleurs surtout quand ils se marient au turquoises des rivieres que nous suivons.
Notre derniere grosse cote aura ete pour rejoindre Tansen, une "petite ville pittoresque medievale" selon nos photocopies du Lonely.. Cela devait etre il y a bien longtemps en effet. Maintenant les immeubles carrés ont poussé un peu partout et cela casse un peu le charme. Certaines rues restent tres authentiques mais comme dans beaucoup des villages népalais, c'était bien la peine de nous faire grimper la-haut pour y rejoindre une guest-house defraichie! Il faut reconnaitre que la-encore le calme et le panorama de la vue qui s'étend vers les vastes plaines de l'Inde sont tout de meme bien agréable.
La descente vers les plaines du Terai est tout de meme bien sympathique. C'est la récompense apres ces premiers jours de reprise, un peu durs musculairement apres l'inactivite des derniers mois: 40km sans presque donner un coup de pédales, c'est les 3 cyclistes qu'on a croisé hier qui ont du en baver dans celle-ci... chacun son tour! ;-)
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Jojo (mercredi, 17 février 2010 16:29)
Nico, Omain,
Tapailai cosotcha ? Tiksa !
C'est reparti, vous etes donc maintenant à Delhi. Raj ghat, Qutoar Minar, le fort rouge, Old DElhi, pas mal de visites. Si vous voulez aller voir Agra, vous pouvez y aller en train, ca prend 4h aller et ' pour le retour. fermé le vendredi.
Vous passez par où?
Pakistan ou vous évitez ?
Vous maitrisez le népali ?
Peripetongla
jojo
Alban (mercredi, 17 février 2010 23:00)
ça fait plaisir de vous revoir en action!
sinon balaise la Tika!